jeudi 10 juillet 2014

Victoire pour les parents d'élèves du Chesne

Ils se battent depuis des années pour le maintien de leur collège.
Le Directeur Académique a décidé cette année de passer outre les accords avec le Rectorat et le Ministère de l'année précédente : non seulement la concertation prévue a été sabordée, mais il a décidé d'écraser par tous les moyens les résistances nombreuses des vaillants sangliers attachés à leur territoires ruraux et à la proximité de leurs services publics.
Quitte à bafouer les règles de la démocratie, voire en manipulant l'opinion et en ne laissant pas le choix parfois à certains élus ou représentants des collectivités... En ne respectant pas non plus les règles inscrites dans les textes pour les instances officielles ...

Bien mal lui en a pris ! Car, OUI, nous sommes encore dans un état de droit !
Les parents d'élèves ont déposé auprès du Tribunal Administratif un recours en annulation des décisions du Conseil d'Administration qui avait statué (à une voix près !) sur la fermeture du site du Chesne.
Et ce lundi 7 juillet 2014, celui-ci a jugé illégale la fermeture de collège du Chesne et ordonné sa réouverture.


C'est donc un camouflet pour des décisions prises au forceps et dont les modalités (répartition des élèves, transports…) étaient devenues un casse-tête pour tout le monde…
C'est une victoire pour tous ceux qui se sont battus sans relâche ces dernières années : parents, élus, défenseurs des services publics, de l'école et des territoires ruraux !


Une victoire collective...
C'est aussi la preuve que notre Collectif a vu juste : c'est en travaillant tous ensemble : élus, parents, enseignants que la victoire est possible ! C'est en associant au plus près la population aux décisions qui la regardent que nous pouvons rétablir la démocratie réelle et déterminer les besoins qui sont les nôtres
Pour le maintien d'une vie quotidienne harmonieuse au service de tous.

Car c'est tout un village qui a participé à l'apéro géant organisé en toute hâte par l'association des parents d'élèves et des élus mardi soir ! Une victoire fêtée dans la bonne humeur et la lucidité !

Le combat continue…
Car il faudra obtenir le rétablissement des moyens, une information des parents dans les règles, des délais pour permettre la réinscription des élèves et la pérennité du collège pour les années à venir…

Il nous reste un mois et demi pour y parvenir.
Restons mobilisés !










mercredi 2 juillet 2014

Lettre ouverte au DASEN

Monsieur le DASEN,

La dégradation du service public d'éducation que nous connaissons depuis quelques années déjà ne fait que s'accélérer sous votre impulsion et nous tenons à vous faire part de notre mécontentement.
Nous souhaitons tout d'abord attirer votre attention sur les préjudices que vous faites subir aux familles et aux écoliers ardennais, lorsque vous décidez la fermeture d'une école.
En effet, une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne. Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission. Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées. Un papa a eu le courage de vous faire part de son intention de déscolariser ses deux filles, tant ses difficultés financières sont importantes. Et pour un qui ose faire la démarche, combien se taisent par crainte d'être marginalisés ? Vous, qui êtes là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans, vous avez laissé ce parent faire une déclaration d'instruction dans la famille. Vous savez pertinemment que toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.
Votre réponse aux problèmes que nous soulevons, nous la connaissons : la cantine, la garderie ne sont pas de votre compétence mais de celle des communes. Eh bien, même si cela vous déplaît, nous pensons que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

Pour ce qui est des préjudices subis, les collégiens ne sont pas en reste lorsqu'une partie d'un collège est supprimée. Bien sûr l'utilisation des moyens pédagogiques relève de la compétence du Conseil d'Administration (de même que la fermeture ou non d'un site). Mais c'est vous qui en portez la responsabilité quand vous décidez de réduire les moyens alloués à un collège multi-site, vous contraignez les Conseils d'Administration à attribuer les moyens à un seul site et à se prononcer pour la fermeture de l'autre. Les conséquences pour les collégiens et les écoliers qui sont transportés en autocar sont là aussi très graves. Nous ne vous citerons que trois exemples : les élèves de Chagny obligés de prendre un bus à 6 h 40 pour arriver au collège à 8 h ; ceux de Tannay auront 1 h 35 de route, ceux de Montgon prendront le bus à midi le mercredi pour arriver chez eux à 13 h 35. On peut raisonnablement penser, qu'avec des temps de trajets aussi longs et des nuits écourtées d'autant, ces élèves ne seront pas dans de bonnes conditions pour suivre les enseignements. De plus certains écoliers voyageront avec les collégiens et devront aussi se lever très tôt ; qui les accueillera à la descente des bus une demi-heure peut-être avant le début de la classe ?
Et là encore, nous pouvons attendre la même réponse : les transports scolaires relèvent de la compétence du Conseil Général. Au risque de vous déplaire encore une fois, nous pensons toujours que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

Pendant des années vos prédécesseurs ont impulsé le développement de l'enseignement de la langue allemande dans nos écoles primaires : notre département fut longtemps parmi les mieux classés. Aujourd'hui, vous annoncez que seule la langue anglaise sera enseignée. Quel paradoxe au moment où est célébrée la réconciliation franco allemande ! Mais également à l'heure d'échanges économiques incontournables avec ce pays frontalier ! Pourtant dans certaines écoles, les moyens en enseignants habilités en allemand existent et permettent de poursuivre l'enseignement commencé sans moyens supplémentaires. Jusqu'où allez-vous pousser le formatage de nos écoliers ardennais en les condamnant à apprendre l'anglais, toujours l'anglais et rien que l'anglais ?

Après avoir fait miroiter au lycée de Bazeilles l'avenir d'un pôle académique cohérent hôtellerie-restauration-tourisme, vous continuez d'accentuer son déclin en induisant la fermeture à la rentrée prochaine de deux classes en hôtellerie, une classe de Terminale professionnelle et une classe de Terminale technologique et en ne donnant pas suite au projet d'ouverture d'une deuxième classe de Seconde technologique.

L’argument invoqué pour justifier la fermeture de l’enseignement général au 



lycée de Bazeilles qui était celui développement de l’hôtellerie (sic), n'aurait-il



donc servi qu'à manipuler l'opinion ?

Peut-être êtes vous fier de répondre de manière aussi zélée aux commandes ministérielles en terme de réductions budgétaires ?
Pour notre part, nous sommes révoltés du mépris avec lequel sont traités les élèves et leurs familles qui doivent s’accommoder comme ils le peuvent des solutions que vous leur imposez.
Nous sommes honteux qu'un pays qu'on dit des droits de l'homme sacrifie ainsi l'éducation et l'avenir de ses enfants.

Nous exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit.



Pour le Collectif, la secrétaire


Anne du Souich

lundi 30 juin 2014

Débat à ciel ouvert

Devant l’inspection académique de Charleville

Mercredi 2 Juillet 2014 à 10h

Les décisions de l’Éducation Nationale via le DASEN et les CA entraînent des conséquences que nous avions déjà décelées l’an dernier lorsque nous avons défendu les sites de collège et les écoles.

Les fermetures de classes et de sites entraînent des contraintes supplémentaires pour les enfants, les familles et les collectivités territoriales :

-        Temps de transport élevé
-        Transport d'élèves de la classe de CM1-CM2 à Grandpré les mercredis matin, qui seront peut être libérés avant le passage de bus des collégiens si les moyens ne sont pas donnés à l'école. (retour pour certains à 13 h 15 ou 13 h 30 avec le ventre vide en étant partis à 7 h 15 7 h 30 le matin)
-        Enfants sans surveillance sur les voies communales
-        Frais de cantine (pour ceux qui avaient l’école sur place)

-        Déplacement des parents en cas de fin de cours tôt dans la journée (perte de pouvoir d’achat)
-        Fatigue supplémentaire des enfants des villages les plus éloignés

-        Incitation à l’inscription des enfants dans le privé (pour ceux qui le peuvent).
-        …


L’école est obligatoire est doit rester gratuite. L'égalité des enfants face à l’éducation ne doit pas être un vain mot


Pensez à prendre une chaise pliante et venez en débattre avec des usagers et les membres du collectif.


Faites circuler l'information.

Tribunal administratif : collège du Chesne

Le jugement est mis en délibéré pour le 7 Juillet. La conclusion du rapporteur public est l'ANNULATION pure et simple de la délibération E N° 2013:22 du Conseil d'Administration de l'Etablissement Public Local d'Ensignement Collège multi-site de VOUZIERS- LE CHESNE ...en date du 13 février 2014 relative au fonctionnement sur un site à partir de la rentrée scolaire de l'année scolaire 2014-2015.

C'est une très bonne nouvelle même s'il faut attendre le jugement du TA du 7 juillet.

samedi 21 juin 2014

Exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit. Venez avec votre panier vous joindre au pique-nique de soutien aux familles privées de leurs droits

MARDI 24 JUIN À PARTIR DE 11 h 30 SUR LA PLACE DE POURU-SAINT-REMY

 

                                 Une école qui ferme dans un village

Une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne.
Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission.
Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées.
Face aux charges financières supplémentaires, certaines écrivent à la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale pour les prévenir qu'elles déscolarisent leurs enfants.
La commune ne voit pas d'autre alternative que d'étaler le remboursement de la dette accumulée au fil des jours.
Où est passé l'argent des économies réalisées avec la fermeture de l'école ?

Ne doit-il pas servir à régler ces charges imposées aux familles, ce n’est pas à elles de financer les politiques de réduction des services publics.
Rappelons que le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes (DASEN) est là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans .Quelle solution a-t-il trouvé ? - Encourager les parents à faire une déclaration d'instruction dans la famille. Toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.
Dans notre département, les services de l’Éducation Nationale sont le relais d'une politique d'abandon de nos jeunes, au mépris de leurs obligations réglementaires. Quelle honte pour la France, pays des droits de l'homme !
C'est en réalité un pays qui n'hésite pas à sacrifier l'éducation et l'avenir de ses enfants pour répondre aux critères ayant pour but d'augmenter toujours plus les profits des plus riches.

A Pouru-Saint-Rémy aujourd'hui, il y a deux écoles. A Pouru-Aux-Bois, Escombres et Le Chesnois, il n'y en a plus depuis 2 ans ; les familles de Pouru-Aux-Bois, d'Escombres et Le Chesnois sont contraintes et forcées de payer pour laisser leurs enfants à l'école (cantine le midi), ou alors, trouver des solutions qui entraînent des dépenses (transport) pour reprendre leurs enfants pendant midi.
Quand elles n'arrivent plus à payer, elles ont le courage d'annoncer à la DASEN qu'elles déscolarisent leurs enfants et la DASEN leur donne sa bénédiction (kit d'instruction dans la famille fourni avec l'attestation signée par délégation pour le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes).
C'est comme ça.

Cela vous semble-t-il juste ?
Qu’auriez-vous fait si votre école avait fermé ?
Doit-on tout accepter ?

mercredi 18 juin 2014

Compte-rendu de l'intervention du Collectif lors de l'assemblée générale de la MGEN

Petit rappel des faits :

Monsieur Bruno Deswaene avait été engagé par la MGEN pour l'animation d'ateliers « Gestion du stress ». Au mois de mars 2013, les membres participants à ces ateliers ont reçu un courrier (daté du 22 mars) du Président de la MGEN, Monsieur Pierre Brousmiche, les informant de l'annulation des séances des 20 mars et 3 avril 2013. Il est précisé : « la décision est indépendante de notre volonté ».
Plusieurs adhérents de la MGEN, membres par ailleurs de notre collectif, ont écrit pour connaître les raisons de l'éviction de Bruno Deswaene (voir lettre ci-dessous) à Monsieur Brousmiche qui n'a pas répondu à leur lettre.

Nous étions donc trois signataires de ce courrier à être présents à la réunion pour connaître les raisons de ce silence. Il n'a pas répondu car il estime que ce n'était pas un courrier mais des photocopies d'une même lettre. Je vous laisse apprécier l'argument… Mais il veut bien nous répondre oralement.

- Les ateliers sont organisés dans un partenariat MGEN/EN et résultent d'une convention signée en 2011 avec beaucoup de difficulté. On ne va pas mettre ce partenariat en cause en ne répondant pas à un souhait de l'EN de stopper l'animation des ateliers par Monsieur Deswaene. Pourquoi s'être donné autant de mal pour ne pas dire que c'était le DASEN qui était à l'origine de cette rupture de contrat ?

- Le contrat avec Monsieur Deswaene a été honoré puisqu'il a perçu l'intégralité de sa rétribution. A quoi nous avons répondu qu'il n'était pas normal de procéder ainsi, que nous n'étions pas d'accord pour que nos cotisations soient utilisées dans ces conditions-là et qu'il n'en restait pas moins que nos collègues avaient été empêchés de participer à ces ateliers.

- Cette histoire ne mérite pas que nous prenions autant de temps de l'AG. A quoi nous avons répondu que nous aurions perdu moins de temps si nous avions reçu une réponse écrite.

En conclusion, ils n'ont rien à se reprocher.

Pour nous, il est clair que Bruno Deswaene a payé son engagement pour la défense des collèges ardennais, que c'est inadmissible dans une démocratie et en contradiction avec le beau discours que nous avons entendu, sur l'air de "On est les meilleurs, les plus solidaires, les plus beaux, ...."

Anne du Souich



Lettre pour avoir des précisions sur la situation de Monsieur Deswaene
 
Adhérente MGEN
rue des épinettes
08920 BRONY

à

Pierre Brousmiche
Président de la MGEN 08
26 rue des tambours
08000 Charleville-Mézières


Objet : demande de précisions quant à la situation de Monsieur Bruno Deswaene.


Sedan, le 12 juin 2013

Monsieur,

Adhérente à la MGEN, j'ai appris que vous aviez mis fin à la collaboration de la mutuelle ardennaise avec Monsieur Bruno Deswaene pour « des causes indépendantes de votre volonté ». Les compétences de ce monsieur n'étant pas remises en cause, vous avez quand même rétribué le travail que vous l'avez empêché de mener à son terme.

Surprise que la mutuelle à laquelle je suis attachée puisse utiliser l'argent des cotisations de ses adhérents pour payer des partenaires qui n'ont pas terminé leur mission, je souhaiterais que vous me précisiez quelles sont ces «  causes indépendantes de votre volonté ».

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir mes salutations mutualistes.



Communiqué de presse du Collectif 08 Sauvegardons nos écoles



Que savez-vous ?
Vous savez qu'en France l'école est obligatoire et gratuite pour les jeunes de six à seize ans.
Mais savez-vous que dans les Ardennes des enfants sont exclus du système scolaire car leurs parents ne peuvent plus payer la cantine et la garderie à l'école du village voisin ? À l'origine, ces parents avaient choisi d'habiter, pour certains d'entre eux en faisant l'acquisition d'une maison, au cœur d'un village où existait une école, mais elle vient de fermer, les représentants de l'État prenant des décisions sans tenir compte de la ruralité de notre département, ni des conséquences pour le budget des familles (on ne change pas de maison comme on change de chemise).
Savez-vous que les parents des enfants des villages sans école, doivent payer le bus pour un trajet de trois kilomètres ?
Savez-vous que des élèves de classes maternelles et primaires devront prendre le bus à 7 h 30 cinq jours par semaine et qu'ils devront souvent attendre jusqu'à 16 h 30 minimum pour repartir chez eux, conséquences des fermetures d’écoles et des nouveaux rythmes scolaires ?
Vous savez qu'en France il faut voyager assis dans un bus et attacher sa ceinture de sécurité quand l'autocar en est équipé.
Mais savez-vous que dans les Ardennes on peut transporter dans un autocar de ligne des enfants de la maternelle au collège ? Une dérogation permet aux passagers en surnombre de voyager debout. Comme il n'y a pas d'accompagnateur, le chauffeur est responsable des enfants présents et doit s'assurer qu'ils descendent bien au bon endroit. Au nom de restrictions budgétaires, on prend le risque de mettre en danger la vie de jeunes qui se rendent à l'école.
Maintenant vous savez que l'obligation scolaire et la sécurité routière, …. ce n'est pas pour les Ardennes.
Quand il s'agit de faire des ÉCONOMIES, les représentants de l'État et des collectivités territoriales sont très inventifs, mais à quel prix ?
Le Collectif 08 Sauvegardons nos écoles accompagnera tous les usagers qui se verront privés de leurs droits.
Sy, le 31 mai 2014

samedi 10 mai 2014

Manif à Givet - 16 avril 2014

Nous avons obtenu ce mercredi 16 avril ce que nous revendiquions : 
- le poste de M. Lenzi sera pourvu à la rentrée 2014 et cette annonce coupe net la volonté de mutualisation administrative des services académiques que nous redoutions ; 
- la mutualisation des enseignements sera anecdotique et permettra d’étendre l’offre de formation des lycées de Givet et de Revin dans un souci de complémentarité que nous défendons depuis toujours.

Pourtant, ce n’était pas gagné !





La semaine dernière, GIVI, qui avait eu vent de multiples indiscrétions faisant état d’une mutualisation administrative (deux sources concordantes) sur Vauban et d’un risque de transfert vers Revin dès 2015, accompagné d’un transfert simultané du collège de Vireux vers Givet, a réuni enseignants, parents pour discuter d’une action à venir.

La date a été naturellement fixée à la réunion informelle des deux conseils d’administration des lycées que M. Dutot a convoqués le mercredi 16 avril dans le cadre des parodies de concertations sur la mutualisation des deux établissements.

Malheureusement pour M. Dutot, il a déjà dû essuyer une mobilisation forte mardi 8 avril au Chesne, en rapport avec la fermeture du multi-sites dont la décision fait l’objet d’un référé auprès du tribunal administratif.

Malheureusement pour M. Dutot, il a dû se préparer à affronter une mobilisation d’envergure sur Givet qu’il n’ignorait pas, une mobilisation qui devait lui rappeler les concessions finalement consenties par le Ministère l’an dernier. M. Dutot a eu évidemment beau jeu de dire que nos propos étaient un tissu de mensonges. C’est de bonne guerre.

Malheureusement pour M. Dutot, nous avions toutes les raisons de penser que la mutualisation administrative étaient bel et bien sur les rails, que le poste de M. Lenzi n’avait pas été pourvu alors même qu’un personnel l’a demandé lors du mouvement.

Malheureusement pour M. Dutot, GIVI a encore été omniprésent, a fédéré toutes les énergies pendant une semaine, a été le maître d’oeuvre de cette nouvelle mobilisation, a sollicité les élus, a convié le Collectif 08, les médias…

Surtout, depuis vendredi midi, GIVI n’a cessé les contacts avec le député Christophe Léonard. Hier, encore, à quatre heures de la réunion, M. Léonard a contacté le Ministère et le cabinet ministériel a joint le Recteur pour garantir la nomination d’un proviseur sur Vauban à la prochaine rentrée.

Cela est très intéressant pour plusieurs raisons. On voit déjà la force de notre collectif, capable de mobiliser au-delà d’un seul établissement, aussi bien des parents que des élus que des enseignants, etc.

L’intervention rapide du député auprès d’un cabinet quasiment intégralement renouvelé au moment de l’arrivée de M. Hamon montre que le Ministère semble plus réactif et plus à l’écoute.

Hier a donc été une belle journée pour nos établissements : alors que le combat pour la L l’an dernier semblait une victoire à l’arrachée, on sent cette fois un infléchissement net de la volonté rectorale, freinée par le Ministère. C’est très positif : d'un projet de mutualisation massive tel qu'il apparaît dans la lettre de mission que le Recteur avait adressée à l'inspectrice chargée de la mettre en œuvre, nous passons à une mutualisation sous forme d'un saupoudrage très restreint qui garantit la pérennité de l'offre déjà proposée.

Merci à vous tous pour votre présence, de Givet à Vireux : citoyens, parents, enseignants, élus de tous bords !

Et, comme il se doit, GIVI salue l’action de M. Léonard dont les interventions auprès du Ministère ont été probablement déterminantes et, avec la perspective d’un mouvement d’ampleur, ont fait réagir le Ministère.

Manif au Chesne - 8 avril 2014

Le 8 avril à Le Chesne : le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes s'est déplacé. Etait programmée une réunion avec les parents d'élèves de CM2 susceptibles d'entrer au collège en classe de 6ème en septembre 2014. Les représentants des parents d'élèves ont crié au scandale, alors qu'ils ont entrepris une démarche auprès du Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne pour annuler le transfert du site de Le Chesne à Vouziers. La visite-réunion du DASEN n'avait pas lieu d'être.


En réponse à ce déni :
-Tous les commerces de Le Chesne étaient fermés.
-Aucun parent d'élève de CM2 n'a assisté à la réunion.
-Aucun représentant des parents d'élèves (association) n'a voulu parler avec le DASEN.
-Aucun élu n'a accepté de parler avec le DASEN.

Des manifestants en nombre (au moins 250 personnes) se sont rassemblés d'abord autour de l'école (chaîne humaine), puis se sont allongés sur la route Sedan-Vouziers), puis ont bloqué l'accès Charleville-Le Chesne et l'accès Sedan-Le Chesne, puis sont revenus devant l'école, ont fait une haie d'honneur pour le DASEN. Mais cette haie d'honneur ne montrait que des dos au DASEN. Tout le monde lui a tourné le dos. Il a pu regagner son véhicule après avoir été "bloqué" 2 heures au moins à l'intérieur de l'école.

La discussion a toujours été stérile.

C'est toujours une parodie de dialogue qui a été mise en place.

Maintenant ça suffit : les élus, les parents d'élèves, la population dans son ensemble l'ont très bien compris.
Le mépris a toujours été de mise.
Pourquoi continuer à se laisser faire comme ça encore?
Hier soir, tout le monde a compris.

Merci de communiquer autour de cette manifestation qui a pris une forme spectaculaire. Ce serait rendre un hommage aux valeureux de Le Chesne. Ce serait leur faire aussi une belle salutation. On vient leur piller leur territoire, on vient leur fermer leur site de collège, on vient coller leurs mômes dans des bus (deux heures de transport par jour pour certains + pas de ramassage les jours de mauvais temps = pas de temps d'école + pas de temps de transmission)... Et on colle l'étiquette "concertation" et "dialogue social" à tout cela?

A Le Chesne on a dit non : plus de mascarade.
La population s'est levée et a dit  : "Arrêtons ce marché de dupes!".

Qui a dit que l'indice de réactivité de la population ardennaise était un des plus faibles de France???